Arrivés en France, Portraits d'exilés
Au regard de l'actualité et des drames que vivent les migrants, des artistes se sont réunis pour produire des portraits d’exilés dans une création qui dépasse le reportage, Arrivés-en-France propose une lecture artistique de vies en migration.
Celles et ceux qui fuient les guerres et la misère, de Syrie, d’Érythrée, de Somalie, de Lybie, d’Afghanistan, de Côte d’Ivoire, de Colombie… ne sont pas des statistiques. Chacun, chacune a une histoire, des envies, des rêves, et doit pouvoir circuler, vivre, habiter, manger et penser librement.
Dans Arrivés-en-France, les exilés, les migrants, sont les héros des films et leurs mots, les paroles des musiques.
Chaque portrait est un vidéoclip de courte durée afin d’en favoriser la diffusion et la circulation sur internet, sur les ondes des radios, devant des spectateurs par l’entremise des écrans des cinémas et des festivals, dans des réunions associatives ou des colloques.
Qui sommes-nous?
Scandalisé(e)s par les brèves quotidiennes annonciatrices de noyades en nombre dans la méditerranée, d’expulsions d’étrangers sans papiers, d’évacuation de campements sauvages ; Atterré(e)s par le constat sinistre et récurrent des conditions innommables dans lesquelles sont accueillis les étrangers migrants ;
Fatigué(e)s par le traitement informatif froid et déshumanisant allié à l’opportunisme politique qui fait feu de tous bois ;
Nous avons décidé de mettre en commun nos arts et compétences pour donner voix, visage, humanité, à des personnes qui après avoir quitté leur pays, ont suivi une longue et pénible route jusqu’ici, et pour qui, même les plus rudes conditions d’accueil sont meilleures que ce qu’elles ont fuit.
L’association La vache qui mord:
L’association La vache qui mord a été créée au début des années 2000, sous le nom d’Association Pour la Production des Musiques du Monde, dans le but d’aider à l’intégration des artistes étrangers en France. Entre 2002 et 2005, l’association a produit plusieurs disques et vidéos d’artistes africains, et notamment la chanteuse malienne Diaba Koita.
De 2009 à 2014, sous le nom de La vache qui mord, l’association s’est tournée vers l’environnement, avec pour but d’améliorer la gestion des ressources naturelles en Afrique subsaharienne par l’installation de radios communautaires dans réserves de biosphère de l’UNESCO au Mali, Niger et Burkina Faso.
En 2016, suite au constat dramatique de la situation des migrants en France, La vache qui mord a repris ses activités artistiques pour réaliser des portraits d’exilés et les faire circuler le plus largement possible, afin de favoriser la reconnaissance et l’intégration des migrants dans la société française.